L'atelier. Paris, 1995 (photo Patrick Ullmann) |
Note Biographique
José Giger nait à Genève le 5 janvier 1938. Enfant unique, il a par son père des origines suisses allemandes (Saint-Gall) et, par sa mère, des racines latines qu'il tient d'un grand-père valdôtain et d'une grand-mère savoyarde.
Son goût pour l'expression graphique, qui l'incite à passer un diplôme de l'école des arts décoratifs de Genève en 1958 puis à fréquenter les Beaux-Arts de la même ville, l'amène naturellement à la peinture à laquelle il va désormais se consacrer.
Si traduire la lumière dans la figuration est la première démarche de José Giger peintre, c'est bien la représentation de l'émotion à travers la matière et la lumière qui le pousse vers l'abstraction dès 1965.
Sensible aux lieux, il a lui-même réalisé ses espaces de vie et de travail. De la même façon, ses passions pour des régions plus lointaines font évoluer son oeuvre. Ainsi, il séjourne fréquemment en Provence et à Paris au début des années 60, en Grèce dans les années 70/80, avant d'éprouver un choc au contact de la Polynésie en 1988. C'est entre ses ateliers de Paris et de Genève que le peintre partage son temps depuis quinze ans.
Bien que ses oeuvres figurent dans plusieurs collections publiques et privées, José Giger, davantage préoccupé par sa recherche que par la mise en valeur de celle-ci, a jalonné son parcours de quelques rares expositions personnelles et collectives.
C’est en 1997 qu’il a pour la première fois montré ses Géants, synthèse de son travail dans l'abstraction, et dont ses recherches récentes sont le prolongement.
Les Géants, tout d’abord tableaux monumentaux, ont également trouvé une expression tridimensionelle, sous la forme d’oeuvres peintes hautes de plusieurs mètres.
Dans la relation classique tableau-spectateur, José Giger invitait ce dernier à dépasser la confrontation pour entrer dans la fusion.
A travers ses installations récentes, combinant tableaux et oeuvres tridimensionnelles, c’est bien dans une relation triangulaire qu’il propose au spectateur d’entrer. D’abord observateur du dialogue qui s’établit entre l’oeuvre bidimensionnelle et son pendant tridimensionnel, le spectateur devient alors acteur et partie intégrante de la dimension qui s’ouvre à cet instant.